On ne dira jamais assez le poids de la solitude, la force qu'il faut pour se tenir seul dans l'existence. Anne Dufourmantelle
Cette fois, c’est fait. Il n’y a pas de retour en arrière possible. Plus de solutions de repli.
Je me suis séparée d’Artémis. Après 8 ans et demi, passés côte à côte.
Pourtant l’année avait bien commencé…
Master en poche, j’ai décroché une première place de stage dans ma ville puis dans le canton voisin! Ok, bon, j’ai aussi perdu toutes mes photos d’enfance dans une inondation. Moins cool...
Après être remontée en selle avec Héphaïstos l’année passée, j’ai renoué plus intensément avec ma vie en deux roues…
Depuis une année, l’envie de sortir des sentiers battus s’est insinuée dans ma tête sournoisement. Jour après jour… Mais je voulais quelque chose de léger pour commencer. Attaquer direct avec la sacro-sainte GS me semblait un peu ambitieux pour apprivoiser le terrain. Et qu’est-ce qu’ils font les gaillards de BMW? Ils sortent une 310 GS! P-A-R-F-A-I-T! (Les attentifs me diront, mais et la GT 800? Eclipsée la GT, que vivent les GS!)
Ou pas… Impossible de l’avoir avant octobre, au mieux! Que cela ne tienne, je patienterais (mon compte en banque a totalement approuvé)!
Les encouragements ne sont pas arrivés de là où je le pensais. J’ai repris la route en passagère de Janus. Une première fois qui nous a emmenés dans la vallée de Loue et sur les traces du Doubs et du Dessoubre. Un grand classique que Pan m’avait fait découvrir. Une très belle sortie qui avait fini de me réconcilier avec ma passion.
De l’Ardèche à Vals, Janus m’a embarqué sur l’un de ses fidèles destriers lupins en quête de courbes et de paysages. Un magnifique été sur les routes le week-end et à la Feuille la semaine.
Des milliers de kilomètres de bonheur… Et la main droite qui démange… Je disais encore en août, si j’arrive à rouler avec Artémis d’ici la fin de l’année, cette année sera génial et 2018, fantastique.
Direction le Dr. Asclépios et la complicité d'un valeureux chevalier |
Le 1er octobre, c’était chose faite grâce à la complicité de nombreux amis, j’ai pu redémarrer ma belle Artémis et reprendre la route, pour de vrai!
Sortie du comité et première virée de l'année pour notre duo légendaire |
Dans la foulée, je reçois la convocation pour l’expertise… Les paroles du garagiste, quelques années auparavant, résonnent dans ma tête « Vos disques là, ils sont un peu limites… »
Je fais le poing dans ma poche. Je vais pas la lâcher maintenant qu’on a repris la route ensemble, enfin! On a passé ses 80’000 ensemble en traversant le village français de Jougne… Belle étape pour toutes les deux!
L’appel du off-road s’est fait de plus en plus présent, et l’envie de changer de moto faisait son chemin…
Alors quand un ami fait une demande sur Facebook pour trouver une bonne moto pas chère, mon sang n’a fait qu’un tour.
J’ai vendu Artémis! Comme ça! Sur un coup de tête!
Maintenant qu’elle est partie, je réalise qu’elle a été mon point d’ancrage pendant toutes ces années. Même quand nous n’avons pas roulé. Savoir que je pouvais fait toute la différence. Même rouler derrière Janus ne me suffit plus… Je ne rêve plus que de reprendre une nouvelle moto! Maintenant que je ne peux plus, je me sens complètement perdue.
Affaire à suivre... L'aventure ne fait que commencer!
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