2 ans que j'ai dû accepter la fin de vie de mon Artémis, dame de mon coeur à jamais.
1 année que j'ai vraiment posé les plaques.
1 année pendant laquelle je me suis adonnée à une nouvelle activité, un peu plus sportive, à un autre rythme. La grimpe en salle et en falaise.
La montée d'adrénaline, cette lutte contre moi-même...
J'ai écrit en septembre 2015 après ma première sortie en falaises :
Je voulais grimper. Je voulais dépasser le vertige. Poser mes pieds sur le vide... Sacré projet.
Ce n'est pas une tâche facile. Je sais seulement ce que je veux faire. Le reste, c'est un travail de volonté. Renouvelé à chaque fois que je regarde le ciel.
"Je n'ai fait que ce que je savais pouvoir faire. C'est une question de volonté, la base même ... Mais la volonté est aussi sacrifice et souffrance, parce que pour vouloir il faut souffrir"C'est toujours le cas. Je poursuis ce projet qui m'offre une nouvelle perspective sur le monde et sur moi-même. J'ai rencontré des gens formidables qui vivent à un rythme tout particulier.
Riccardo Cassin
Et puis il y a quelques jours, j'ai repris la route... Que dis-je... Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé.
Héphaïstos est de retour dans les parages. Et pour fêter ça, il a débarqué chez moi au guidon d'une de ses multiple motos. Il n'était pas vraiment prévu qu'on aille faire un tour et pourtant quand il est arrivé, c'est devenu une évidence. Depuis la fenêtre, je l'ai vu tout équipé. Je n'ai pas résisté une seconde. J'ai sorti mes affaires des cartons. Nettoyé la poussière de mon casque... Impossible à décrire. Le sentiment d'avoir retrouvé mon chemin... Le bien-être de sentir le cuir, la douceur des mousses autour de mon visage... Et ce sourire... Ce sourire...
On est d'abord aller manger et puis dans la nuit, on a filé, un peu au hasard, un peu comme ça... Pas longtemps mais cela a suffit à me redonner cette envie profonde de "tailler la route".
Alors le lendemain, (c'était prévu depuis quelques jours) quand on a pris la route des Centovalli et du Grotto del Rii avec un autre ami, je me suis retrouvée complétement.
Renaissance.
Je ne sais pas encore quand je vais pouvoir reprendre une moto à moi. Je sais que ça ne sera pas pour cette année. Mais en attendant, je repars avec cette certitude...
Je suis une motarde.